Programme d’enseignement à distance sur l’énergie durable destiné aux experts ouest-africains des services publics, des régulateurs et des IPP, date limite de candidature : 22 septembre 2013

Le Centre pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique de la CEDEAO (ECREEE), l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) en coopération avec l’École d’ingénierie et de sciences appliquées (SEAS) de l’Université de Columbia à New York et le Département d’ingénierie de l’Université du Cap-Vert (UNICV) à Mindelo, Sao Vicente, exécutent un programme innovant d’enseignement à distance certifié pour renforcer les capacités des experts ouest-africains dans les domaines des systèmes et solutions énergétiques durables. Les candidatures sont invitées par des experts qualifiés d’Afrique de l’Ouest qui répondent aux qualifications professionnelles et académiques, à postuler pour un programme de certificat sur les solutions énergétiques durables qui sera mené par l’Université de Columbia.

Groupe cible et candidats éligibles :

Le premier cycle de ce programme formera dix (10) jeunes experts ouest-africains actuellement employés par des services publics, des régulateurs ou des producteurs d’électricité indépendants (IPP) dans les domaines des technologies des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de la planification des politiques énergétiques. L’objectif global est de renforcer les capacités à long terme de ces institutions et entreprises à concevoir et évaluer des projets, à intégrer les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique dans leurs cycles de planification, d’exploitation et de suivi et à contribuer au renforcement du cadre politique au niveau national. Des études et rapports récents de diverses organisations, dont le CEREEC et l’ONUDI, ont révélé que le manque de capacités, de connaissances et de sensibilisation sur la faisabilité technique et économique des technologies et systèmes d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique reste un obstacle majeur à la mise à l’échelle des technologies propres et des investissements dans le secteur électrique des pays d’Afrique de l’Ouest.

Contexte international et régional :

Le programme de certificat sur les solutions énergétiques durables est orienté vers les trois objectifs de l’Initiative Énergie durable pour tous (SE4ALL) : (1) garantir l’accès universel aux services énergétiques modernes ; (2) doubler la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique mondial et (3) doubler le taux mondial d’amélioration de l’efficacité énergétique. Les problèmes énergétiques auxquels la société est confrontée sont considérés comme l’un des plus grands défis technologiques et politiques du siècle. Les quinze ministres de l’énergie de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont adopté la Politique des énergies renouvelables de la CEDEAO (EREP) et la Politique d’efficacité énergétique de la CEDEAO (EEEP) lors du Forum de haut niveau sur l’énergie, qui s’est tenu du 29 au 31 octobre 2012. à Accra, au Ghana. Les politiques visent à faire de SE4ALL une réalité en Afrique de l’Ouest d’ici 2013 et comprennent des objectifs et des scénarios minimaux pour les ER&EE ainsi qu’un large éventail de mesures, de normes et d’incitations à mettre en œuvre aux niveaux régional et national. Pour mettre en œuvre ces politiques régionales, il est urgent de renforcer les capacités des institutions/entreprises clés du secteur de l’électricité sur les questions d’énergie durable.

La Politique des Energies Renouvelables de la CEDEAO (EREP) vise les objectifs suivants :

La part des énergies renouvelables (y compris les grandes centrales hydroélectriques) dans le mix électrique global de la région CEDEAO augmentera à 35 % en 2020 et à 48 % d’ici 2030.

  • La part des nouvelles énergies renouvelables telles que l’éolien, le solaire, la petite hydraulique et la bioélectricité (hors grande hydraulique) augmentera à environ 10 % en 2020 et 19 % d’ici 2030. Ces objectifs se traduisent par une capacité supplémentaire de 2 425 MW d’électricité renouvelable d’ici 2020. et 7,606 MW d’ici 2030.
  • Pour assurer un accès universel aux services énergétiques, il est prévu qu’environ 75 % de la population rurale soit desservie par des extensions de réseau et environ 25 % par des énergies renouvelables alimentées par des mini-réseaux et des systèmes hybrides autonomes d’ici 2030.
  • D’ici 2020, l’ensemble de la population de la CEDEAO aura accès à des installations de cuisson améliorées, soit grâce à des fourneaux améliorés, soit grâce au passage à d’autres formes d’énergie modernes telles que le GPL.
  • La part de l’éthanol/biodiesel dans les carburants de transport passera à 5 % en 2020 et à 15 % d’ici 2030.
  • D’ici 2030, environ 50 % de tous les centres de santé, 25 % de tous les hôtels et industries agroalimentaires ayant des besoins en eau chaude seront équipés de systèmes solaires thermiques.

La Politique d’Efficacité Energétique de la CEDEAO (PEEP) vise les objectifs suivants :

d’ici 2013, créer la base institutionnelle de cinq initiatives régionales prioritaires, avec les objectifs concrets suivants :

    • éclairage : éliminer progressivement les ampoules à incandescence inefficaces d’ici 2020 ;
    • distribution d’électricité : réduire les pertes dans la distribution d’électricité du niveau actuel de 15 à 40 % à moins de 10 % d’ici 2020 ;
    • cuisine : parvenir à un accès universel à une cuisine sûre, propre, abordable, efficace et durable pour l’ensemble de la population de la CEDEAO, d’ici 2030 ;
    • normes et labels : établir un Comité technique de la CEDEAO pour les normes et l’étiquetage de l’efficacité énergétique, et adopter les premières normes et labels à l’échelle régionale pour les principaux équipements énergétiques d’ici fin 2014 ;
    • Finance : créer des instruments de financement de l’énergie durable, y compris la finance carbone, d’ici fin 2013 ;
  • d’ici 2015, commencer la mise en œuvre dans chaque pays de la CEDEAO d’au moins une des initiatives prioritaires ;
  • d’ici 2016, mettre en œuvre des mesures libérant 2 000 MW de capacité de production d’électricité : l’équivalent de la création de quarante centrales électriques virtuelles d’EE, d’une capacité de 50 MW chacune, disponibles pour le développement de l’électricité, au service de nouveaux utilisateurs et de nouveaux besoins ;
  • À long terme, plus du double de l’amélioration annuelle de l’efficacité énergétique, afin d’atteindre des niveaux comparables à ceux de leaders mondiaux comme la Chine. Cela signifierait que chaque année, la quantité d’énergie nécessaire pour produire une certaine quantité de biens et de services diminuerait d’environ 4 % .

Cliquez pour plus d’informations sur la structure du cours et comment postuler . La date limite de candidature est le 1er novembre 2013.