Le ministère de l’Énergie prévoit d’assurer l’égalité d’accès aux ressources énergétiques. A cet effet, un atelier de validation du plan d’action pour l’intégration du genre dans l’accès à l’énergie au Burkina Faso a été organisé. C’était ce mercredi 5 février 2020 à Ouagadougou.
Le Burkina Faso fait face à une forte demande en énergie en raison notamment du développement des activités économiques et de la croissance démographique. Ainsi, l’accès à l’électricité reste faible avec un taux d’électrification national de 19,2% en 2017. Aussi, de fortes disparités entre les femmes, les hommes et particulièrement les plus vulnérables sont constatées.
Pour encourager la promotion de l’accès de tous aux services énergétiques, la CEDEAO a adopté une politique de genre énergétique. Suite à l’adoption de cette politique en 2017, des recommandations ont été formulées. Entre autres choses, cela implique que chaque État membre élabore un plan d’action national pour l’intégration du genre dans l’accès à l’énergie.
L’objectif principal de cette politique est de garantir l’égalité des sexes dans le secteur de l’énergie grâce à l’intégration du genre dans les politiques et initiatives énergétiques. C’est dans ce sens qu’une réunion est organisée pour valider et adopter un plan d’action national pour l’intégration de la dimension genre dans l’accès à l’énergie au Burkina Faso. C’était ce mercredi 5 février 2020 à Ouagadougou.
Le secrétaire général du ministère de l’Énergie, Jean Paul Yanogo, a rappelé que c’est en octobre 2019 que le Burkina Faso a lancé le processus d’élaboration du plan d’action. Le plan vise à garantir l’égalité d’accès aux ressources énergétiques et à permettre aux femmes de contribuer au processus décisionnel dans le secteur de l’énergie.
Bourahima Nabi, directeur général des études sectorielles et des statistiques sectorielles, Bourahima Nabi, a déclaré que le plan d’action vise à encourager et motiver les femmes dans les métiers de l’énergie.
« Sur le plan de l’emploi, les femmes ne sont pas vraiment représentatives. Ce sont des questions qu’il faut aborder dans le plan d’action pour que les jeunes filles des lycées et collèges soient davantage motivées à s’intéresser aux métiers de l’énergie. Le plan d’action s’articulera autour de la formation et de la motivation des jeunes filles dans les métiers de l’énergie. Egalement des actions pour aider les femmes à accéder à l’énergie », a-t-il déclaré.
Il a également ajouté que le budget national est sensible au genre. « Désormais, toute action que nous menons, nous devons tenir compte de la parité », a conclu Bourahima Nabi.