9 juin 2015 – Le Centre pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique de la CEDEAO (CEREEC), en collaboration avec la Direction générale de l’énergie du Cap-Vert (DGE) et le Groupe pour l’environnement, les énergies renouvelables et la solidarité (GERES), a organisé une Atelier sur l’étude diagnostique de la chaîne de valeur de l’énergie de cuisson propre.
Afin de relever les défis auxquels est confrontée la région de la CEDEAO en termes d’accès aux services de cuisson propre, la West Africa Clean Cooking Alliance (WACCA) a été lancée lors du Forum de haut niveau sur l’énergie de la CEDEAO tenu à Accra, au Ghana, le 30 octobre 2012, avec pour mandat établir un environnement propice afin de promouvoir et de faire progresser le marché de l’énergie de cuisson propre dans la région.
Dans le but d’atteindre les objectifs de WACCA, le CEREEC a mené une étude en collaboration avec la DGE et le GERES comme condition préalable à un programme complet d’énergie de cuisson. C’est dans cette optique que cet atelier a été organisé pour présenter les résultats de l’étude et discuter de la voie à suivre pour lutter contre la précarité énergétique.
Dans son discours d’ouverture, M. Mahama Kappiah – Directeur exécutif du CEREEC, a fourni des données statistiques pour mettre en évidence les dommages causés par l’utilisation non durable de la biomasse traditionnelle pour la cuisson sur l’environnement et également sur la santé des personnes affectées, principalement les femmes et enfants. M. Kappiah a également souligné l’importance des études et a noté qu’il s’agit d’une « étape vers le développement d’un programme national à long terme, capable de parvenir à une promotion généralisée des services énergétiques de cuisson propres ».
Dans son discours, M. Anildo Costa, directeur général de l’énergie au Cap-Vert, a souligné l’importance d’utiliser une énergie efficace pour la cuisson et a également déclaré que l’utilisation de la biomasse devrait être une option supplémentaire et non la seule source.
Les résultats de l’étude présentée ont révélé que même si la pénétration du LGP au Cap-Vert est élevée, l’utilisation de la biomasse traditionnelle reste élevée, principalement dans les zones rurales. Il est donc crucial de mettre en place les mécanismes adéquats pour une adoption à grande échelle des foyers améliorés. L’une des recommandations était la réalisation d’une étude plus large impliquant d’autres États membres de la CEDEAO pour permettre l’élaboration de plans d’action avec des solutions spécifiques à chaque pays.