Du 20 au 24 juillet, quinze producteurs de foyers des 5 pays anglophones de la CEDEAO se réuniront à Accra, la capitale du Ghana pour participer au renforcement des capacités en matière de construction de foyers améliorés (ICS).
Au niveau mondial, 2,6 milliards de personnes dépendent encore de cuisinières traditionnelles ou de feux ouverts pour cuisiner et chauffer leur maison (World Energy Outlook 2012). Cela entraîne 4 millions de décès prématurés par an dans le monde, principalement des femmes, qui supportent le fardeau de la cuisine et leurs jeunes enfants (de moins de 5 ans) en raison de la pollution de l’air intérieur (OMS 2012). De plus, cette utilisation répandue de combustibles à base de biomasse pour cuisiner à l’aide de fourneaux inefficaces tels que le feu à trois pierres a été identifiée comme l’une des principales causes de la déforestation, qui est l’un des principaux moteurs du changement climatique.
Au niveau régional de la CEDEAO, la majorité des ménages (environ 80 %) dépendent encore de la biomasse traditionnelle comme principal combustible de cuisson. Dans plusieurs pays de la région, les combustibles à base de biomasse (bois et charbon de bois) représentent plus de 90 % des besoins énergétiques des ménages, notamment dans les zones rurales et périurbaines.
L’initiative West Africa Clean Cooking Alliance (WACCA), lancée en octobre 2012 pour soutenir une large distribution de combustibles et d’appareils de cuisson efficaces, abordables, durables et sûrs à la population de la CEDEAO, organise donc cet atelier pratique pour permettre aux fabricants de cuisinières d’apprendre de un autre. Sous la direction de M. Suraj Wahab, qui exploite l’une des entreprises de cuisinières les plus prospères de la région, les participants renforceront leurs compétences techniques et entrepreneuriales. Cette formation est la première du genre reposant uniquement sur le partage de connaissances sud-sud où 100 % des participants et des formateurs sont tous originaires de la région de la CEDEAO et appartiennent à un groupe central de la chaîne de valeur. Une autre innovation est le fait que seuls des participants de pays anglophones participent à cet atelier afin de supprimer la barrière de la langue. Du point de vue de M. Siré A. Diallo, coordinateur du WACCA, « les changements permettent de cibler la formation au laser. Petit est efficace, dans ce cas » !
Cette formation de renforcement des capacités aidera WACCA à atteindre ses objectifs consistant à apporter des solutions énergétiques de cuisson propres, sûres et abordables à l’ensemble de la population de la CEDEAO d’ici 2030. A l’issue de cette formation intensive de cinq jours, M. Diallo espère que « les participants seront capables de voyez les possibilités qui existent en utilisant Toyola comme étude de cas et preuve vivante de succès dans l’industrie des cuisinières”. La formation est conçue pour être fluide, organique et interactive et couvre tous les aspects de la production de poêles, depuis l’approvisionnement en matériaux et la sélection des équipements jusqu’au contrôle qualité et à la diffusion.
Selon John Yeboah, chargé de projet au CEREEC, « il est nécessaire de pérenniser cette activité car il est très rare que les producteurs de la région aient ce type d’opportunité ».
Cette formation témoigne également de la stratégie de WACCA visant à tirer parti des synergies, car elle a été organisée en collaboration avec la Ghana Alliance for Clean Cookstoves (GHACCO) et la Global Alliance on Clean Cookstoves. WACCA remercie le ministère autrichien de l’Environnement d’avoir financé cette activité, qui constitue un grand pas en avant vers la garantie d’un marché propre et viable dans la région de la CEDEAO.
Pour plus d’informations sur cet atelier ou sur WACCA en général, veuillez contacter M. Siré A. Diallo, coordinateur de WACCA, à sdiallo@ecreee.org .